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Le christianisme arménien, socle identitaire millénaire et patrimoine mondial, est la cible d'un révisionnisme historique et d'une guerre informationnelle systématiques. Son histoire et ses monuments, notamment au Haut-Karabakh (Artsakh), sont menacés d'effacement par falsification, désinformation et destructions.

Face à cette menace, cette conférence se propose de :

  • Sensibiliser à la richesse et à la vulnérabilité de cet héritage unique. 
  • Analyser les mécanismes du révisionnisme (négation, appropriation illégitime) et identifier ses acteurs étatiques ou autres.
  • Décrypter les tactiques sophistiquées de la guerre informationnelle (propagande, désinformation ciblée, manipulation des médias sociaux). 
  • Évaluer les impacts profonds sur le patrimoine culturel, les droits humains des populations concernées et la stabilité géopolitique régionale.
  • Explorer les stratégies de riposte : documentation scientifique rigoureuse, développement de contre-discours factuels, mobilisation du droit international et plaidoyer auprès des instances compétentes. 

Les axes d'étude incluront : l'histoire et la spécificité du christianisme arménien comme enjeu mémoriel ; les manifestations concrètes du révisionnisme sur le terrain et en ligne ; les outils et vecteurs de la désinformation ; les enjeux juridiques et géopolitiques liés à la protection du patrimoine en péril ; et les initiatives de préservation et de défense de la vérité historique. Cette conférence est essentielle pour comprendre les dynamiques actuelles de manipulation de l'histoire à des fins politiques et pour mobiliser les savoirs afin de défendre un patrimoine commun de l'humanité, vital pour l'identité arménienne et pour la mémoire collective universelle.

Quatre universitaires examineront les diverses facettes de cette question :

  • Pierre Gueydier (Univ. Catho. de l’ouest), sur les politiques d’influence
  • Remi Korman (Univ. Catho. de l’ouest), sur les politiques révisioniste 
  • Alain Navarra di Borgia (Univ. Bologne – Haystart), sur la préservation du patrimoine en zone de conflit 
  • Maxime Yevadian (CNRS Lab. Hisoma – Chaire d’Arménologie de Lyon) sur la patrimoine culturel arménien

Le concile de Nicée tenu entre les 20 mai et 25 juillet 325, il y a 1700 ans exactement a acté les bases de la foi de tous les chrétiens. Il constitue le socle de discussion et d’échange entre toutes les traditions chrétiennes.
C’est à cette époque et dans ce contexte qu’il faut analyser la christianisation de l’Arménie.

I- La conversion de l’Arménie -I : date et contexte
II- La conversion de l’Arménie -II : les faits et leur analyse
III- Nicée et l’Union à la Grande Église
IV- La tradition nicéenne en Arménie

L’affirmation chrétienne en Arménie a été un fondement durable de son identité spirituelle, culturelle et politique. Nous examinerons dans ce cours le contexte de l’État et du paganisme arménien avant d’analyser l’émergence d’une communauté hébréochrétienne, qui donne à cette Église son nom d’« apostolique » ainsi que la remise en cause par des diverses déviances.

I- Introduction générale – paganisme
II- Histoire politique et culturelle de l’Arménie dans l’antiquité
III- Barthélemy et la fondation de l’Église
IV- Les hérésies et les déviations et leurs conséquences

Créer malgré tout, l'enfermement, l’exil et la censure l'exemple de Paradjanov sera le fil rouge de cette interrogation et de ce parcours de formation. Du réalisme soviétique aux modernités des années 1980/1990, nous nous intéresserons au parcours du cinéaste-plasticien d'origine arménienne et à la création arménienne du temps de l'Union soviétique. Une histoire qui mêle innovations plastiques et contraintes idéologiques. A partir d’un art qui ne rompt jamais avec l'esthétique traditionnelle, peut-on parler d'avant-garde ? Quelles sont les particularités de la création arménienne durant le régime communiste ?

I et II - Sergueï Paradjanov et le cinéma
III- Sergueï Paradjanov, et les arts plastiques 
IV- Réalisme socialiste, modernisme, modernités
V- Approche architecturale : du modernisme soviétique aux mutations de Erevan post indépendance 
VI- Soviétisation de l'Arménie, censures et contestation

La Terre sainte et son centre, Jérusalem, ont une place à part dans l’histoire des Arméniens qui entretiennent des liens stables et intimes avec la vie terrestre de Jésus-Christ. Le patriarcat arménien y occupe une position privilégiée en tant que gardien des Lieux saints chrétiens dont il partage la propriété et l’usage avec le patriarcat grec orthodoxe et la Custodie de Terre sainte. Il possède également un des quatre quartiers de la vieille ville, qui représente 1/6e de l’ensemble de cet espace.

Le durcissement du conflit israélo-palestinien, en ce qui concerne notamment le partage de la ville de Jérusalem, et l’évolution de la géopolitique régionale menacent aujourd’hui cette présence arménienne multiséculaire comme celle de tous les chrétiens dans cette région incandescente.

I - Un lieu de pèlerinage sur les traces du Christ
II - Un lieu de vie spirituelle et monastique
III - Un lieu de production intellectuelle, de confrontations et d’échanges
IV - Une présence pérenne sans cesse confirmée et remise en cause
V - Un rayonnement et une stabilité remarquable à l’époque moderne
VI - Le rapport au patrimoine arménien de Jérusalem à l’heure des mutations locales et régionales
Focus : La situation actuelle du patriarcat arménien

Installée dans la lagune de Venise grâce à un contexte extraordinairement favorable, l’Ordre des Pères Mékhitaristes ont joué un rôle essentiel pour la modernisation de la pensée du peuple arménien aux XVIIIe et XIXe siècles, et sa découverte par le monde intellectuel européen. Dans leurs deux abbayes et des dizaines d’écoles les Pères ont formé des générations d’intellectuels et une réelle élite pour la nation arménienne. 

I - Venise et l’Orient une relation séculaire
II- Mekhitar de Sébaste, un homme et une œuvre au service du peuple arménien
III- Mikael Tchamtchian et les grands disciples
IV- L’action de l’abbaye de Vienne
V- La tradition théologique et philosophique des Pères Mékhitaristes
VI- Léonce Alishan, poète et historien d’une Arménie radieuse
VII- Luc Indjidjian et la géographie rêvée de l’Arménie
VIII- Le mouvement des traductions vers l’arménien et de l’arménien
IX- L’action pédagogique des Pères Mékhitaristes
X- L’héritage spirituel, culturel et pédagogique de la tradition mékhitariste

On pourrait avancer que c’est le « sentiment national » des Arméniens diasporiques qui s’est exprimé durant la guerre des 44 jours. Pas l’identité nationale ou l’appartenance nationale puisque dans ce cas précis le nationalisme est détaché de son attribut territorial. Par contre, le lien entre identité et mémoire, le rapport affectif à la Nation arménienne se sont trouvés amplifié par le conflit, son traitement médiatique, son traitement international ou le sentiment d’être seuls face au reste des puissances.
La Nation arménienne est un terme que l’on a retrouvé fréquemment dans les commentaires des internautes ou sur les réseaux, dans les affirmations ou exemples donnés par des activistes de la cause arménienne et exprimé aussi au travers des interventions de certains experts. Mais aussi une Nation comme communauté imaginée. Mais la violence de la guerre, les lacunes dans la représentation du groupe au niveau national, entre autres, ont, aussi, laissé apparaître un ensemble de revendications, de mises au point ou de demandes de réformes qui soulignent comment une identité et un sentiment d’appartenance donnés pour « naturels » sont aussi des arrangements sociaux, objets de débats, y compris politiques.

I- Le conflit de l’Artsakh et la diaspora
II- De l’appartenance à l’identité : champs politique démocratie intracommunautaire et culture citoyenne
III- Une diaspora connectée comme espace transnational ?
IV- Discours nationaliste azerbaïdjanais sur le patrimoine arménien et habillage culturel de la violence
V- Culture, pouvoir et relation internationale, l’Arménie et la diaspora
VI- Association des diasporas au développement de l’Arménie : cadres juridiques, institutionnels ou économiques, incorporer la diaspora dans une construction nationale de la République d’Arménie
VII- Les ONG occidentales et leur politique en Arménie

Issue d’un déracinement ancien, la diaspora arménienne de l’espace indien a néanmoins trouvé les conditions d’un accomplissement de sa propre culture et même d’une inventivité permettant d’entrer pleinement dans les évolutions du monde moderne.
Même si l’histoire ne se répète pas, cette saga conduit à s’interroger sur les liens entre identité et altérité dans la condition diasporique.

I- Du haut plateau au sous-continent : itinéraires et ancrages d’une diaspora singulière
II- L’opulent marchand arménien des Indes : mythes et réalités
III- Une intégration sans réel enracinement
IV- Un essor culturel inédit en diaspora

Après un rappel de la situation des Arméniens dans l’Empire ottoman avant la Grande Guerre, ce cours met en perspective la montée des violences de masse qui les visent jusqu’au génocide de 1915-1916 et entraînent leur quasi-disparition de l’Asie Mineure, parachevée par les nationalistes turcs entre 1919 et 1923. Nous tâcherons de sortir des grands récits généraux du génocide pour tenter de retrouver les individus, la diversité des expériences et des cas de figure, en nous intéressant notamment aux relations entre « victimes » et bourreaux ». Nous verrons que l’après-guerre est marquée par d’importants efforts de collectes et de publications de témoignages dans une optique judiciaire et de réparation, mais aussi à la source des premiers savoirs sur le génocide. Nous étudierons enfin l’évolution des mémoires du génocide de la deuxième moitié du 20e siècle à nos jours, et tenterons d’expliquer les enjeux de sa reconnaissance au plan international dans le contexte du négationnisme officiel de la Turquie.

Les politiques mémorielles constituent un sous-ensemble privilégié des politiques symboliques. Elles exploitent l’interdépendance anthropologique entre identité et mémoire collective. Ces interventions publiques visent à institutionnaliser des récits communs par divers dispositifs (commémoration, programmes scolaires, patrimonialisations) Ces constructions semblent révéler d’avantage les stratégies de mise en scène du pouvoir que l’état réel de la mémoire collective. Nos représentations mentales les plus privées et nos réminiscences apparemment les plus personnelles seraient en réalité traversées par des systèmes de sens élaborés collectivement et extérieurs à notre individualité selon Maurice Halbwachs. Mais La mémoire collective semble aussi transcender l'expérience individuelle grâce à l'efficacité symbolique de la communication sociale. La guerre des 44 jours, le processus de construction de paix, les attaques sur l’héritage culturel et le patrimoine arménien de la région questionnent sur les conditions dans lesquelles l’oubli institutionnalisé devient une stratégie anti-mémorielle en vue de l’effacement du passé d’un peuple qui apparait alors comme une politique de l’oubli-manipulation. La narration constitue une ressource sociale qui peut se transformer en instrument de domination symbolique lorsque les instances de pouvoir s'approprient les mécanismes de mise en récit pour imposer une version hégémonique du passé. Cette imposition s'opère par le déploiement de stratégies coercitives ou consensuelles alternant contrainte et persuasion. Ce processus génère une modalité particulière d'amnésie collective résultant de l'expropriation des groupes sociaux de leur capacité d’auto-narration. Cela entraine une réflexion sur le processus de réconciliation proposé aux belligérants.
Face à la valorisation consensuelle contemporaine de la réconciliation comme impératif moral, la mise en perspective comparative des débats autour de la mémoire et de l’oubli dans les deux camps révèle les dimensions manipulatoires et mystificatrices inhérentes à cette notion.
Et souligne comment le discours réconciliateur peut fonctionner comme un dispositif idéologique masquant les rapports de force et les enjeux de pouvoir sous-jacents aux processus de pacification sociale.

La chute du Haut-Karabagh arménien et l’exode de la totalité de sa population, suite à l’offensive de l’armée azerbaïdjanaise en septembre 2023, ont été un séisme géopolitique pour les Arméniens de ce territoire et pour l’ensemble de la transnation arménienne. Achevant une séquence militaro-diplomatique d’environ trois ans, entamée par l’attaque de l’Azerbaïdjan, soutenue par la Turquie, en septembre 2020, cette fin tragique pour la partie arménienne est le fruit de dynamiques locales, à l’œuvre parfois depuis des décennies, mais découle également de dynamiques internationales. En effet, beaucoup d’États et d’acteurs géopolitiques majeurs ont été amenés à prendre position sur la question, voire se sont impliqués politiquement ou militairement. L’objectif de cette séance est ainsi d’examiner les points de vue, les politiques, et donc le rôle, direct ou moins direct, des grands acteurs régionaux et internationaux, comme la Turquie, la Russie, les États-Unis, l'UE, mais aussi Israël, l'Iran, la France ou l'Inde, dans l’effondrement du Haut-Karabagh arménien, en se focalisant spécifiquement sur la séquence géopolitique de 2020-2023

 Rappel, Julien Zarifian a récemment dirigé "La chute du Haut-Karabagh arménien (2020-2023) et le jeu des puissances", Orients Stratégiques N°16, 2024.

La présence des religions à l'échelle mondiale, manifestée à travers l'engagement d'acteurs religieux dans des missions traditionnelles et des représentations particulières au sein de l'ordre international, ne constitue pas un phénomène récent. Selon divers chercheurs, l'influence des religions dans le contexte institutionnel remonte au début du XXe siècle, mais cette influence s'intensifie actuellement. 
Les acteurs religieux émergent progressivement comme des agents cruciaux au sein de la dynamique du monde global, jouant un rôle de plus en plus déterminant dans les interactions sociales, politiques et économiques contemporaines. Dans le contexte des États libéraux, on observe une hiérarchisation des valeurs où la défense de la liberté religieuse et celle des minorités persécutées en raison de leur foi occupent une place prépondérante. Par exemple, la France s’est impliquée activement dans la protection des chrétiens d’Orient, dont l'identité culturelle est liée à une tradition francophone. Finalement, l'intégration des références religieuses dans la politique étrangère de nombreux États s'inscrit dans un contexte plus large de projection identitaire, de production de normes et d'assertion de stratégies de puissance. 

Aussi faisons-nous l’hypothèse que les textes révélés doivent être intelligibles ; en particulier le récit de création qu’on trouve dans la Genèse.
On peut le lire comme plongé dans la littérature mythologique babylonienne, avec un accent monothéiste, propre à la tradition hébraïque. Alors on ne cherche pas à comprendre ce texte, puisqu’il est entendu qu’il n’y a rien à comprendre sinon qu’il s’agit d’une façon poétique de raconter que Dieu est le créateur du monde. 
Mais si on le lit comme porteur d’intelligibilité de ce monde, puisque ce monde a été fait par le Verbe, alors nous découvrons des énoncés logiques ! Il nous faut donc acquérir des instruments de pensée adaptés.

I - La première phrase de la « création » (Gn 1 :1), un acte de différenciation quaternaire.
II- La disposition du Jardin d’Eden et la tentation de la femme
III- Les trois tentations de Jésus au désert
IV- Pourquoi le récit de la création est-il distribué en six jours ? 

« C’est un prophète sorti de toi, de tes frères, comme moi que YHWH ton Dieu fera se lever pour toi, c’est lui que vous écouterez ». 
Ce « comme moi » attire notre attention, d’autant que Jésus affirme : « Vous scrutez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle et ce sont elles qui témoignent de moi. Et vous ne voulez pas venir auprès de moi pour avoir la vie éternelle. […] Comment pensez-vous que c’est moi qui vous accuserai auprès du Père ? Il y en a un qui vous accusera, Moïse lui-même en qui vous espérez. Car, si vous croyiez Moïse, vous m’auriez cru aussi, car c’est de moi qu’il a écrit. Mais si vous ne croyez pas ses écrits comment croiriez-vous à mes paroles ? » (Jn 5 : 39-47). 
Après ces paroles, il paraît souverainement important d’étudier les écrits de Moïse et de les comprendre, puisque c’est une condition formelle de la foi (= l’assentiment de l’intelligence à la vérité) en l’enseignement de Jésus. 

I- La vocation de Moïse
II- L’usage des signes (le bâton de Moïse)
III- La confusion des langues (Babel) et la purification de la langue chez Isaïe
IV- Isaïe et ses prophéties du Serviteur (Is 52-53)

Nous vous proposons d’approfondir les logiques de composition des quatre textes évangéliques et de donner des éléments permettant de caractériser chacun des quatre textes, pour en saisir les raisons des similarités et des différences, et discerner autant que possible les indices de leurs étapes de composition.

Pour donner un caractère plus concret à chaque séance nous proposerons à ceux qui le souhaitent de mémoriser une perle orale (avec mise à disposition du matériel pédagogique nécessaire, selon une traduction de l’araméen dans la tradition de l’Eglise de l’Orient) et nous fournirons en amont de chacune des séances une petite liste de questions aiguisant la curiosité ou de « lieux communs » exégétiques, auxquels chacun devrait être en mesure de répondre à la fin de la séance.

I- La reconstitution du parcours de remémoration des apôtres
II- Les jeux d’alternance des colliers à plusieurs voix
III- La logique sacerdotale de la Karozouthâ de Pierre (Mc)
IV- Le filet de Jean et ses étapes de construction
v- L’évangile de Luc, l’évangile des femmes et des diacres

Nous vous proposons d’approfondir les logiques de composition des quatre textes évangéliques et de donner des éléments permettant de caractériser chacun des quatre textes, pour en saisir les raisons des similarités et des différences, et discerner autant que possible les indices de leurs étapes de composition.

Pour donner un caractère plus concret à chaque séance nous proposerons à ceux qui le souhaitent de mémoriser une perle orale (avec mise à disposition du matériel pédagogique nécessaire, selon une traduction de l’araméen dans la tradition de l’Eglise de l’Orient) et nous fournirons en amont de chacune des séances une petite liste de questions aiguisant la curiosité ou de « lieux communs » exégétiques, auxquels chacun devrait être en mesure de répondre à la fin de la séance.

I- Le collier des diacres : une formation approfondie pour le service de la Parole
II- Le collier de la Miséricorde : la composition des « veuves » autour de Marie
III- Le Shéol : ultime insistance de la Miséricorde Divine
IV- La vision des fins dernières à partir de Mt 24 et Ap 20

La décennie 2010 est marquée par le développement des nouvelles routes de la soie établies par le gouvernement chinois à partir de 2013 sous l’égide de Xi Jinping. Si certains tracés reprennent ceux de l’antique route de la soie, elles témoignent d’une réalité économique différente et doivent se lire dans le contexte plus général d’une affirmation de puissance la part de la Chine. Variées, s’étalant aussi bien sur l’espace continental eurasiatique que sur l’espace maritime mondial, elles suscitent, selon les acteurs, espoir ou méfiance. Le cours s’attachera à analyser les effets géopolitiques de l’émergence de ce mécanisme sans équivalent ainsi que ses conséquences en termes d’équilibre des puissances.

I- L’émergence des nouvelles routes de la soie : un projet à visée continental
II- Une double application : terrestre et maritime
III- Un instrument d’influence et de puissance
IV- La montée des rivalités et des obstacles

Le Moyen-Orient représente un espace historiquement disputé et hautement sensible sur le plan géopolitique. Situé à la charnière des continents européen, africain et asiatique, il n’a cessé d’être au cœur des rivalités des puissances régionales successives au cours des siècles. Ce cours s’intéressera à la région au regard de l’équilibre précaire actuel. La question des minorités, centrale dans cette partie du monde, sera abordée de même que les dynamiques mises en œuvre par les grandes puissances afin de remodeler la zone en fonction de leurs intérêts respectifs.

I- Une région complexe
II- Des puissances régionales rivales
III- La question des minorités
IV- La question des minorités

Qui n’a jamais entendu parler des manuscrits de la mer Morte ou du site de Qumrân ? Depuis 1947, en effet, ces fameux textes rédigés sur parchemin ou sur papyrus entre le IIIe s. av. J.-C. et le milieu du Ier s. apr. J.-C. font régulièrement la Une des journaux du monde entier, avec parfois, hélas, des relents de sensationnalisme mal venu. Nous départagerons donc dans ce cours la part du vrai de celle du faux, en présentant d’abord l’histoire de la découverte des manuscrits dits de Qumrân et celle de la fouille du site par l’équipe du Père Roland de Vaux dans les années 1950, puis par les archéologues israéliens dans les années 2000, en mettant en lumière les approches parfois diamétralement opposées des exégètes et des archéologues quant à l’interprétation du site et son lien avec les manuscrits et les Ésséniens. Nous verrons ensuite que beaucoup d’autres manuscrits ont été découverts ailleurs, dans le désert de Judée et près de la mer Morte, et nous terminerons en replaçant le tout dans un contexte historique plus large qui concerne la période du règne du roi Hérode le Grand.
I- Qumrân et la mer Morte. Une région pas si déserte que ça ! (partie 1)
II- Qumrân et la mer Morte. Une région pas si déserte que ça ! (partie 2)
III- Les manuscrits de la mer Morte : Qumrân, Wadi Daliyé, Khirbet Mird, Wadi Murraba’at, Nahal Hever, Masada
IV- Le règne d’Hérode le Grand et le rôle de son royaume dans l’empire romain

Outre leur dimension théologique et eschatologique fondamentale et leur rôle majeur dans l’élaboration de la civilisation chrétienne à travers les âges et jusqu’aux confins de la terre, les textes du Nouveau Testament regorgent d’informations à caractère historique et archéologique dont on mesure, chaque jour, la pertinence et l’exactitude sans faille. L’enjeu de ce cours est d’aller au cœur de la recherche archéologique en présentant les résultats, parfois spectaculaires, des découvertes qui, depuis plus d’un siècle et demi, viennent confirmer la véracité des écrits néo-testamentaires. Sans prétendre à l’exhaustivité, nous aborderons la question de l’archéologie du Nouveau Testament par le biais d’une présentation géographique des principaux sites, en débutant par le nord, la Galilée et la mer de Tibériade, jusqu’au sud, la vallée du Jourdain et la Judée, en passant par la plaine de Sharon et la Samarie.

I-  Autour de la mer de Galilée (Magdala, Tabcha, Yardenit, Capharnaüm, Hammat-Tibériade (et le bateau du Ier s.), Korazim, Mont des Béatitudes, Kursi, Tel Hadar, Bethsaïde (Tel Araj et ed-Tel)
II- Galilée (Nazareth, mont Thabor, Naïn, Khirbet Cana, Jotapata, Sepphoris)
III-  Sharon et Samarie (Césarée Maritime, Jaffa (maison de Simon le Tanneur [Ac X, 6]), mont Garizim, Samarie, Puits de Jacob
IV-  Vallée du Jourdain et Judée (Jéricho, Jérusalem, Hérodion, Emmaüs [Hammat/Nikopolis], Horvat Kerioth)

Les routes de la soie nourrissent l’imaginaire, en Occident, depuis des siècles. Si c’est l’image de Marco Polo qui revient le plus communément en mémoire, elles lui sont pourtant bien antérieures, leur développement remontant à l’Antiquité. Espaces de circulation, elles ont favorisé les processus d’échange des techniques et des savoirs. C’est également par elles que se sont diffusées les grandes traditions religieuses. Ce cours complotera leur dimension historique et notamment leur rôle d’interface et de vecteur de communication.

I- La soie avant la route
II- Entre la crainte des Xiongnu … et la fascination chinoise pour les Chevaux célestes, l’ouverture à l’occident
III- La structuration des routes en un réseau unifié
IV- Prisée mais mystérieuse : la soie et ses enjeux